Depuis quelques années, les énergies renouvelables se sont frayé un chemin dans le système de production énergétique. Alimentées par le soleil, la chaleur de la Terre, le vent… ces énergies sont présentées comme l’une des solutions pour lutter contre réchauffement climatique. Explications.
Chaque jour, l’être humain consomme une part importante d’énergie en se déplaçant, en se chauffant ou encore en s’éclairant. Celle-ci est fournie en grande partie par les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz). Selon, un rapport publié le 15 juin 2021 du réseau REN21 (un réseau d’experts dédié aux renouvelables), celles-ci représentaient encore 80,2 % de la consommation d’énergie finale en 2019.
Le reste provient de l’énergie nucléaire et des énergies renouvelables. Ces dernières, qui sont présentées comme l’une des solutions pour lutter contre réchauffement climatique, s’installent petit à petit dans le système de production énergétique.
La France s’est donné l’objectif « d’atteindre 40 % d’énergie renouvelable dans son mix énergétique (répartition des différentes sources d’énergie consommée) d’ici 2030, contre 20 % actuellement », rappelle le site du ministère de la Transition écologique et de la Transition énergétique.
Pourquoi parle-t-on d’énergie renouvelable ?
Une énergie est appelée « renouvelable » lorsqu’elle provient d’une source énergétique considérée comme inépuisable – du moins à l’échelle du temps humain – ou que celle-ci est capable de se régénérer par des processus naturels à un rythme plus important que sa consommation.
Souvent, une énergie renouvelable est qualifiée d’énergie « verte » ou « propre » parce que celle-ci n’engendre pas ou peu de déchets polluants et n’émet pas ou peu de gaz à effet de serre. Attention, cela ne veut pas dire qu’une énergie renouvelable n’a aucun impact environnemental, seulement celui-ci est beaucoup moins important que celui d’une énergie nucléaire ou fossile.
Le soleil, le vent, l’eau, la matière vivante, la chaleur de la Terre… Ces éléments naturels alimentent les énergies renouvelables (EnR) et permettent alors de créer de l’électricité ou encore de se chauffer. Pour en parler plus facilement, ces EnR sont régulièrement classées en cinq grandes familles.
L’énergie solaire
Le soleil, est une source d’énergie considérable permettant de produire de la chaleur ou de l’électricité.
Des panneaux solaires sont ainsi installés pour capter les rayons du soleil atteignant la surface de la Terre. Certains, produisent ensuite de l’électricité, on les appelle des panneaux solaires photovoltaïques.
D’autres, produisent de la chaleur. Il s’agit des panneaux solaires thermiques. Lorsqu’ils sont posés sur les toits des maisons, ils permettent alors d’avoir de l’eau chaude.
L’énergie de l’eau
L’eau est un élément important de la Terre, car celle que l’on surnomme la « planète bleue » en est couverte sur plus de 70 % de sa surface.
Grâce au mouvement de l’eau, à la puissance des vagues, au courant ou encore aux marrées, il est possible de créer de l’énergie et de la transformer en électricité.
Les énergies marines qui dépendent des ressources de la mer et de l’océan, vont produire de l’électricité grâce au flux d’énergie produit par le courant marin et les marées.
Les fleuves, les rivières, les lacs… alimentent aussi le système électrique. Les centrales hydroélectriques vont se servir de l’énergie hydraulique produite grâce à la force de l’eau (débit ou hauteur de la chute d’eau prévue par certains barrages ) pour en faire de l’électricité.
En France, l’hydroélectricité est d’ailleurs « la deuxième source de production électrique derrière le nucléaire et la première source d’électricité renouvelable du pays », d’après le site du ministère.
La biomasse
Ce mot – qui semble bien technique – correspond à l’ensemble des matières organiques (animales, végétales, bactérienne…) pouvant devenir une source d’énergie.
Parmi ces matières organiques, certaines peuvent être directement brûlées et servir à produire de l’électricité ou de la chaleur. Comme le bois par exemple, beaucoup utilisé dans les ménages pour se chauffer.
D’autres, peuvent être utilisées après une période de fermentation sans oxygène (aussi appelé la méthanisation). C’est comme cela que le biogaz est obtenu.
Et enfin, ces matières organiques peuvent également être transformées. Les biocarburants sont ainsi créés à partir de la matière organique végétale.
L’énergie de la Terre
De l’énergie sur cette planète, on en trouve du sous-sol au grenier. Grâce à la géothermie, la chaleur interne de la Terre peut être exploitée et convertie en énergie.
Des maisons sont ainsi chauffées grâce à un système de pompe à chaleur géothermique qui capte la chaleur du sol pour la ramener à l’intérieur de l’habitation. De l’électricité est aussi créée par des centrales géothermiques.
L’Islande, reconnue pour son activité volcanique, est l’un des seuls pays à avoir beaucoup recours à la géothermie pour chauffer ses habitants. Les centrales géothermiques généreraient « actuellement 25 % de la production totale d’électricité du pays », peut-on lire sur le site National Energy Authority of Iceland.
* Ces chiffres ont été recueillis sur les sites du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, de la Bundesverband WindEnergie et Digest of UK Energy Statistics.
L’énergie éolienne
Vous avez sûrement déjà vu ou entendu parler des éoliennes. Depuis quelques années, elles fleurissent un peu partout sur terre et en mer et sont au cœur de multiples débats.
Ces grands moulins à vent modernes peuvent s’élever jusqu’à 175 mètres. Les trois pales situées au sommet et face au vent captent alors l’énergie du vent et la transforment en électricité.
Les éoliennes en mer, aussi appelées éoliennes « offshore », fonctionnent sur le même principe que pour les éoliennes terrestres. Alors pourquoi les installer en mer ? Parce que les vents y sont plus puissants et plus réguliers que sur terre. Ces éoliennes sont ainsi « deux à trois fois plus puissantes » que leurs jumelles terrestres, indiquent le ministère sur son site.
Concernant l’éolien, la France essaie de rattraper son retard dans la production et l’installation. En septembre 2022, Emmanuel Macon a inauguré le premier parc éolien marin situé à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
En 2021, la production d’électricité éolienne représentait seulement 7,8 % de la consommation électrique globale du pays. Une part bien inférieure à celle de ses voisins allemand et britannique. Cette même année, les installations éoliennes en Allemagne ont permis de produire 23 % de l’électricité du pays. Celles du Royaume-Uni 21 %.